dernière station avant l'autoroute

Ce blog est né en 2007 pour présenter ma vision du "développement durable". C'était alors le début de mon changement d'orientation professionnelle. J'étais à l'époque à la recherche d'un emploi en adéquation avec mes valeurs et mes ambitions.
Suivant les recommandations des conseillers en recherche d'emplois, j'ai créé ce blog pour communiquer sur mes motivations.
Puis, suite à une migration géographique, j'ai entamé une reconversion professionnelle pour devenir charpentier.

Pourquoi charpentier ?

  • Parce qu'il travaille avec des matériaux naturels, renouvelables et recyclables.
  • Parce qu'il construit des maisons économes et durables.
  • Parce qu'il est fort et bronzé.

Le charpentier propose des solutions efficaces et économiques pour la construction de bâtiments basse-consommation (BBC). Il est un acteur du développement durable s'il prend en compte l'environnement dans la conception du bâtiment conception bio-climatique, s'il s'assure de l'innocuité des matériaux de construction, s'il intègre le cycle de vie du bâtiment durable mais recyclable.
C'est avec ces objectifs que j'ai créé, avec un associé, en mai 2010 la SARL SinéCo Charpente.

Depuis mon empreinte carbone a explosé, j'ai remplacé le vélo par le camion et je parcours la métropole nantaise à 10 litres au 100km. Je communique sur l'impact écologique des matériaux mais je dois également prendre en compte le coût économique.
Je me retrouve alors face à mes contradictions :

  • Doit-on isoler à tout prix quitte à utiliser des matériaux polluants ou n'utiliser que des matériaux recyclables ?
  • Doit-on ignorer l'énergie grise dépensée pour la fabrication des matériaux ?
  • Pourquoi un matériau consommant beaucoup d'énergie grise et non recyclable est-il moins cher qu'un produit équivalent issu de matériaux recyclés et lui même totalement recyclable ; exemple laine de verre versus fibre de bois ?

La question est de savoir si l'urgence climatique doit être prétexte à l'extrémisme écologique ? Nous reste-t-il encore assez de temps pour faire évoluer les choses en douceur ?

C'est sur cette interpellation que je déclare l'arrêt définitif de ce blog. Je vous remercie pour vos commentaires et vos soutiens. Vous pouvez désormais me suivre sur le blog charpentierbois.com.

Read you soon !

le jour où les vélos prendront le pouvoir

Mon inestimable ami j0ne a débusqué cette vidéo d'un flash mob à vélo.

Genießen !

à l'époque où les vélos étaient rares

En 1953 à Prilep en Macédoine :
Ici les bicyclettes sont rares. C'est un luxe que seuls les gens cossus peuvent s'offrir, et un intarissable sujet de conversation. Au café, on entend des hommes rassis discuter passionnément les marques, la mollesse de la selle ou la dureté du pédalier. Les heureux qui en ont une la peignent en plusieurs tons étudiés, passent des heures à la faire reluire, la remisent dans leur chambre, à côté du lit, et en rêvent.
extrait de L'usage du monde, Nicolas Bouvier, 1963, Petite Bibliothèque Payot Voyageurs

préservation et développement

Règlement du parc marin de Mohéli (Comores) - photo : Damien Sicot

Règlement du parc marin de Mohéli - photo : Damien Sicot

Univers Maoré est la revue trimestrielle des naturalistes, historiens et géographes de Mayotte et de l'océan Indien. Pour son huitième numéro, cette revue tirée à 2000 exemplaires, consacre dossier sur les tortues marines avec un focus sur le village de Hoani (Mohéli, Comores) et l'implication de ses habitants dans la protection et la défense des tortues. En page 43 (dernière page du PDF), dans un encart sur le parc marin de Mohéli, est publiée une photo tirée de ce site.

Je suis fier que la googlisation ait permis aux auteurs de Univers Maroré d'illustrer leur article. Les projets de préservation de la faune et de la flore dans ces régions sont essentiels pour la protection de la biodiversité et peuvent également être une formidable opportunité de développement durable.

Télécharge le fichier PDF du dossier :
Quand les associations locales allient préservation et développement ; tortues marines : l'espoir en marche
extrait de : Univers Maoré - numéro 8 - Novembre 2007

le feu, la glace et les gaz

Cet été, nous sommes partis en Islande. Cette île réunit deux extrêmes, le feu et la glace. Le feu, c'est le magma en fusion, les volcans, les geysers et les tremblements de terre. Il sculpte les paysages au fil du temps et rien ne peut l'arrêter ou l'affecter. La glace, c'est l'eau, le cycle de la vie, la base de tout écosystème. Elle repose sur des séries de hasards et d'interactions entre les éléments. Elle est fragile et subit les pressions exercées par l'homme.

Cette dualité s'observe au Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe (aussi grand que la Corse). Compte tenu de l'activité volcanique et de l'effet de serre, il pourrait disparaître d'ici une centaine d'années. Comme tous les pays de la zone Arctique, l'Islande subit dès à présent les conséquences du réchauffement avec une élévation des températures et la fonte des glaces sauf pendant notre séjour où les températures étaient inférieures de 10°C aux moyennes saisonnières. Pourtant, l'Islande est peu responsable de cette catastrophe annoncée et est même plutôt vertueuse à l'exception de l'exploitation outrancière des forêts qui a entraîné leur disparition. En effet, le pétrole ne représente que 30% de la consommation énergétique totale du pays, il ne sert qu'au transport la géographie oblige le recours massif aux 4x4 et aux lignes aériennes et à la pêche. L'Islande exploite son fort potentiel géothermique et hydraulique et, expérimente depuis 2003 trois bus à pile à hydrogène à Reykjavik.

Autre exemple de cette démarche durable : la création d'un écosystème industriel. Le Blue Lagon est une piscine en plein air alimentée par une centrale géothermique. La centrale puise de l'eau à 2km de profondeur chauffée à 240°C. Elle est constituée de 30% d'eau douce et 70% d'eau salée et s'enrichit de minéraux en passant dans la lave. La centrale alimente 45000 habitants en électricité et en chauffe 17000 autres. Les minéraux sont séparés avant que l'eau n'arrive dans la centrale et servent à la production de produits de soins pour traiter le psoriasis ou l'eczéma. Le surplus d'eau chaude, naturellement riche en sels minéraux, silicates et algues bleu-vert, est déversé dans le lagon de six millions de litres qui se renouvellent toutes les 40 heures. L'évaporation et les infiltrations assurent la pérennité du cycle. Les seuls déchets générés sont ceux des curistes venant du monde entier en avion et en voiture ! sans oublier l'entretien de la centrale, le transport des salariés, la fabrication et la destruction des conditionnements, le transport des produits finis, les restaurants, ...

Carbon neutral trip

Sur la route, la culpabilité de rouler en 4x4 était trop grande pour ne pas faire savoir aux autres conducteurs que nous étions carbon neutral !

Comme eux, nous avons émis des GES que nous avons compensés. Nous avons fait le choix de voyager en voiture et en ferry (depuis le Danemark) soit 5000km de 4x4 et 2000km de ferry. Après estimations, cela correspond à l'émission de 1600kg de CO2. Nous avons donc fait un don de 24EUR à l'association Urgence Climat qui plantera pour nous 58 arbres dans le cadre d'un programme de reforestation en Indonésie. A titre de comparaison, le seul voyage en avion Aller/Retour entre Paris et Reykjavik pour 2 aurait dégagé 2199kg de CO2 (soit 79 arbres)...

Si la compensation est un moyen d'annuler les émissions, elle permet également de fixer un prix à une source de pollution et du coup oblige à une prise de conscience de nos modes de vie. Cependant, elle n'assure pas une réduction qui elle seule permettra de lutter efficacement contre le réchauffement de la planète.

Et ce blog, combien émet-il de GES ? Son succès ne lui permet heureusement pas d'atteindre celles de Second Life !