Le 22 avril 2007, c'était l'Earth Day. Le Jour de la Terre marque tous les ans l'anniversaire de la naissance, en 1970, du mouvement environnemental tel qu'on le connaît aujourd'hui. Le Jour de la Terre fût célébré pour la première fois le 22 avril 1970, lorsque le sénateur américain Gaylord Nelson encouragea les étudiants à mettre sur pied des projets de sensibilisation à l'environnement dans leurs communautés Wikipedia.

Pour célébrer cet anniversaire, Google a affiché cette année un logo spécial :
Logo Google Earth Day 2007
Mais cette image d'un iceberg peut faire penser à la face cachée de Google. En effet, le moteur - et sa suite de logiciels de mails, publication ou positionnement - est l'outil indispensable et incontournable pour tous les surfeurs, communicants ou publicitaires. Or, nul ne sait ce qu'il fait des informations collectées. Ozan Halici & Jürgen Mayer tentent de répondre à ces questions dans ce très joli film d'animation :


Au-delà des craintes suscitées par la suprématie de Google, son logo pour le Earth Day illustre plus certainement la fonte des pôles. L'expédition Tara Artica constate la réalité de ce phénomène. Tara - une goélette de 36 mètres conçue en 1988 par Jean-Louis Etienne - est emprisonnée dans la glace et dérive depuis septembre 2006 sur la banquise Arctique. À son bord, des scientifiques se relaient pour étudier les effets du réchauffement climatique. Or, les prévisions de déplacement ont été bouleversées par les mutations climatiques que subissent les pôles.
Tara aurait dû se trouver plus près des côtes nord-sibériennes. Mais dès le début de l'hiver, la goélette a surpris en dérivant beaucoup plus vite que prévu sur son berceau de glace. Les vents dominants, qui entraînent la banquise du détroit de Béring vers le nord-est du Groenland, l'ont poussé loin vers le nord. Tara a déjà parcouru plus de 700 kilomètres vers le pôle, battant le record du Fram début mars. Il se trouvait, lundi 23 avril, au-delà du 87e parallèle, plus "haut" qu'aucun bateau à voile n'est jamais allé, et certains se prennent à rêver qu'il s'approchera suffisamment près du pôle dans les prochains mois pour que son équipage puisse s'y rendre à pied.
"La dérive est presque deux fois plus rapide que ce que nous avions prévu, explique, à Longyearbyen, Jean-Claude Gascard, responsable du programme Damoclès. On peut déjà faire l'hypothèse que cette rapidité est liée à la diminution de l'épaisseur de la banquise, qui est de l'ordre de 40 % ces vingt dernières années : plus mince, la glace est plus mobile."
Le Monde - 24 avril 2007

Pendant que Google sensibilise ses utilisateurs avec un logo, Yahoo, son ex-grand concurrent travaille pour devenir carbon neutral en 2007. L'entreprise a diagnostiqué l'ensemble des émissions liées à son activité comme la consommation des serveurs et des ordinateurs, les dépenses énergétiques du campus, les déplacements des salariés... Ce bilan permet de calculer l'empreinte écologique de Yahoo et de mettre en place des programmes d'économie d'énergie. Le développement de l'entreprise passe par la réduction, la réutilisation et le recyclage :
Our commute alternatives program has been recognized annually by the EPA since 2001 for incentives like Wi-Fi enabled biodiesel shuttles, bike lockers, carpool matching, and sizeable public transit subsidies. Our recycling program keeps about 180,000 pounds of materials out of landfills each year. We use renewable power, hydroelectric energy, and passive cooling at our various facilities and data centers. Yodel Anectodal
Le solde des émissions de carbone est compensé par le financement de projets écologiques : ferme éolienne en Inde ou barrage électrique au Brésil. Les économies réalisées en émission de CO2 correspondent à la coupure de l'électricité des habitants de San Francisco pendant 1 mois ou à retirer 25 000 voitures de la circulation pendant 1 an. Pour Yahoo, c'est peut-être le moyen de refaire son retard sur Google en devenant le premier moteur vert !